Projet Upemba
Micropolitiques de la conservation en Afrique centrale. Une ethnographie du projet de réhabilitation du parc de l'Upemba, en RDCongo
- Promoteur : Benjamin Rubbers
- Deux doctorant·e·s seront engagé·e·s
- Projets de Recherche (PDR-FNRS) obtenu en décembre 2023
La RDCongo est un pays prioritaire dans les efforts pour lutter contre le déclin de la biodiversité. Dans ce contexte, l’État congolais a inauguré en 2005 une stratégie de réhabilitation de ses parcs naturels qui consiste à déléguer leur gestion à des ONGs étrangères dans le cadre de partenariats public-privé. Le projet de recherche vise à comprendre comment les acteurs congolais s’approprient ces projets de réhabilitation à partir du cas du parc de l’Upemba. Pour atteindre cet objectif, il est organisé en trois sous-projets :
- le premier, qui sera réalisé par le PI, portera sur les jeux de pouvoir qui entourent la gouvernance du parc, en particulier ceux qui impliquent les chefs coutumiers;
- le deuxième, qui sera confié à un·e doctorant·e, aura pour objet les interactions des populations locales avec le parc, et leurs modes de subsistance;
- mené par le PI avec l'aide du/de la doctorant·e, le troisième sous-projet resituera ces dynamiques politiques et économiques dans une perspective historique. En matière d’impact sociétal, ce projet sur les micropolitiques de la conservation a été conçu pour informer le dialogue que le parc entretient avec les acteurs politiques locaux, et faciliter l’adaptation de ses actions de développement au contexte local.
Un financement a également été obtenu auprès de l'ULiège pour une recherche doctorale. Il s'agit du projet intitulé "Protéger la nature en RDCongo. Une ethnographie des écogardes du Parc National de l’Upemba" (financement SH-P ULiège) qui s’inscrit le projet collectif décrit plus haut. Le doctorant ou la doctorante aura pour mission de rendre compte des rapports de pouvoir qui sous-tendent la réhabilitation de ce parc en étudiant le travail quotidien des écogardes dans ses différentes dimensions : leurs carrières, leur monde social, et leurs interactions avec les communautés locales. Pour ce faire, il réalisera une enquête ethnographique de 12 mois. Sur le plan théorique, l’ambition de la thèse est de contribuer de manière critique à la littérature sur la militarisation de la conservation.
Contact : Benjamin Rubbers
