EnfaPagan
Titre : « Une anthropologie de l’enfance et de la transmission des savoirs dans le néopaganisme à partir du cas hongrois » (EnfaPagan)
- Promotrice : : Elodie Razy
- Projet de recherche ULiège SH obtenu en décembre 2023
- Durée du financement : 2 ans
- Recrutement d'une post-doctorante : Viola Teinsenhoffer
Viola Teisenhoffer est anthropologue, formée à l’Université Loránd Eötvös (ELTE) à Budapest, puis à l’Université Paris Nanterre où elle a obtenu un doctorat en ethnologie pour sa thèse intitulée « Produire un soi spirituel. Pratiques et expériences rituelles dans l’umbanda du Temple Guaracy de Paris (France) ». Elle a ensuite été affiliée à l’unité de recherche Groupe Sociétés, Religions et Laïcités (GSRL) à Paris et a travaillé comme post-doctorante au sein du LabEx Histoire et Anthropologie des Savoirs, des Technologies et des Croyances (HASTEC), et ensuite à la Faculté de Sciences Sociales de l’Université Charles à Prague, dans le cadre du projet ERC CZ « ReEnchEu – The Re-Enchantment of Central-Eastern Europe ».
Spécialisée dans l’étude des spiritualités contemporaines, elle a mené un long travail de terrain (à Paris et à São Paulo) auprès des pratiquants français de l’umbanda, une religion afro-brésilienne, et a cherché à mettre en lumière les mécanismes rituels à l’œuvre dans la production d’un sens spirituel de soi au sein d’un groupe cultuel transnational. Ses recherches post-doctorales poursuivent et renouvellent l’étude de ces dynamiques religieuses dans un autre contexte et dans une perspective plus large. Elle étudie la construction et les représentations d’une identité nationale ostensiblement magyare et spiritualisée dans le renouveau païen en Hongrie. Son programme de recherche se concentre sur les formes d’engagement religieux et politique qui suscitent cette construction identitaire.
Viola Teisenhoffer a rejoint l’équipe d’Élodie Razy dans le cadre d’un PDR ULiège consacré à l’étude anthropologique du néopaganisme par le biais d’une ethnographie de la transmission religieuse à partir de l’exemple des enfants. Partant du constat selon lequel le rôle de l’enfance et des enfants dans les nouvelles religiosités est encore largement méconnu, il prend comme laboratoire la Hongrie, où le néopaganisme connait une expansion considérable et où les plus jeunes occupent une place distinctive. La recherche vise à élucider la manière dont l’enfance, les enfants et les attributs de l’enfance interviennent dans les modes d’apprentissage, de transmission et de diffusion des pratiques et des pensées religieuses dans ce contexte.
S’intéressant à la transmission, ce projet permettra, à plus long terme, de contribuer, d’une part, à la comparaison de ces nouvelles religiosités avec des formes religieuses plus « traditionnelles », instituées localement, notamment les religions du terroir en Afrique et les religions populaires en Amérique latine. D’autre part, il conduira au développement de l’étude des nouvelles religiosités, posant alors les bases d’une interrogation sur leur articulation avec le politique, encore peu explorée.
Légende de la photo : Famille nomade dans l’une des yourtes d’exposition du festival Kurultaj (Bugac, Hongrie, 2022) © Viola Teisenhoffer
